Avec 17,05 m de longueur, 5,25 m de large et 1,10 m de tirant d'eau, deux moteurs suralimentés et une nouvelle plateforme de remorquage capable de supporter 250 tonnes de tractions, le Gustave Gendron donne la mesure des capacités des nouveaux navires de sauvetage hauturiers de type 1 (NSH1).
L’identité visuelle de ce nouveau navire de couleur orange et gris métallisé entrecoupée d'une bande verticale blanche, est signée du designer Philippe Starck. Le marquage SNSM en blanc sur fond orange à l’étrave du navire, contraste avec le nom du bateau et son port d'attache en noir sur gris à l’arrière de la coque au dessus de la flottaison. La silhouette de ce nouveau bateau de sauvetage est aussi soulignée par un liston monté sur un profilé de couleur noire. Il ceinture la coque, doublée à quelques cinquante centimètres en dessous, d'une seconde ligne de protection sur la moitié arrière du bateau. Ces deux lignes de défense sont conçues pour absorber les chocs à la mer ou à quai. Avec des lignes tendues et une superstructure à pare brise inversé, la tonture modérée de l'avant vers l'arrière du bateau, privilégie un franc-bord limité pour conserver des ponts bas, dégagés et auto videurs. On dénombre pas moins de 12 dalots sur les ponts répartis sur le pourtour de la coque.
Construit par le Chantier Couach selon les plans des architectes Barreau-Neuman, sa coque en fibre de verre moulée sous vide pour obtenir la solidité d’un monobloc, allie rigidité et déplacement léger tout en étant autoredressable. Sa coque en v à bouchains vifs aux lignes d'eau épurées proches de celles appliquées sur les œuvres vives des bateaux de sauvetage de la RNLI britannique, annoncent vitesse, stabilité et maniabilité. Doté de deux moteurs de 700 ch, à deux lignes d'arbre ou jets selon l'option choisie, cette vedette rapide dispose d'une soute à carburant de 3400 litres autorisant vitesse et autonomie pour un périmètre d'interventions allant jusqu'à 50 milles au large des côtes.
Avec une vitesse de 25 nœuds par mer formée, force 4 sur l'échelle de Beaufort, ce navire hauturier est aussi conçu pour la sécurité des 6 membres d’équipage qui disposent d'un fauteuil monté sur amortisseurs afin de limiter par forte mer, le risque induit par de trop fortes accélérations verticales répétées. Par ailleurs le plan de pont et la plage arrière dégagée, favorisent le travail des plongeurs sauveteurs. Autre particularité sur la plage arrière du bateau, l’écope en caillebotis relevée à la verticale à la mer et qui déployée au ras de l'eau permet la récupération de naufragés.
140 navires doivent être remplacés dans les dix prochaines années. Ce challenge à la fois humain, industriel et financier est à la hauteur de l'ambition de la SNSM afin de moderniser la flottille de sauvetage en améliorant ses capacités opérationnelles, la sécurité des équipages et en conservant son identité d'association bénévole.
Une performance individuelle et collective !
Le chantier naval Couach créé en 1897 à Gujan-Mestras sur la rive sud du bassin d’Arcachon, célèbre pour la création des premiers moteurs marins, a développé plusieurs gammes de bateaux, de la belle plaisance aux navires de charge. Avec 120 ans d’expériences, et résolument tourné vers l'innovation, le chantier à créé depuis 2018 une ligne de production industrielle. Le chantier girondin a ainsi livré 500 bateaux professionnels dans le monde.
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