Conseil supérieur
de l'ENIM
Réunion informelle
du 28 octobre 2010
Comme il fallait s'y attendre,
cette réunion provoquée par le président Murret-Labarthe a réuni
fort peu de monde, en raison de sa convocation tardive et des
grèves et mouvements en cours :
6 personnes côté administration,
3 côté organisations syndicales, 1 côté armateurs (le représentant
des pilotes), et moi-même pour les pensionnés.
Sans ordre du jour, cette réunion
n'a été qu'un triste débat, au cours de laquelle nous n'avons
pu que regretter ( du moins de notre côté) qu'il n'y ait pas eu
une réunion formelle du Conseil supérieur avant sa disparition,
ne serait-ce que pour demander sa prorogation , le temps que le
futur Conseil supérieur des gens de mer soit créé, et nous interroger
sur le fonctionnement de l'Etablissement, du fait que ni le futur
directeur, ni les membres du futur conseil d'administration n'étaient
encore nommés. Il est aussi très regrettable que ce futur Conseil
supérieur des gens de mer ne soit même pas annoncé dans le décret
statutaire. Et quid des chantiers en cours, classement catégoriels,
étude comparatives entre salaires réels et salaires forfaitaires,
attribution des crédits d'équipement et/ou fonctionnement de l'action
sanitaire et sociale….
Le président a redit qu'il n'avait
pu convoquer une réunion formelle du conseil supérieur, car malgré
ses demandes réitérées, il n'avait rien reçu de la Direction des
affaires maritimes qui puisse faire l'objet d'un ordre du jour,
ce qu'il regrettait bien évidemment. Quant à demander la prorogation
de l'instance qu'il préside, elle était selon lui impossible à
demander dans le délai des deux mois qui a suivi la parution du
décret, et dans le contexte actuel d'un proche remaniement, compte
tenu que l'Etablissement dépend de plusieurs ministères.
En ce qui concerne le fonctionnement
de l'Etablissement (dont la délocalisation est inscrite dans un
arrêté (non encore paru à ce jour au J.O), le président et le
vice-président (M. Quinqueton, membre du Conseil d'Etat, pressenti
pour être le futur président du Conseil d'administration), tous
deux se sont voulus rassurants, l'Etablissement continuera à fonctionner,
les nominations devraient intervenir début novembre, et les questions
en cours ne seront pas oubliées.
En ce qui concerne le futur Conseil
supérieur des gens de mer, tous deux ont redit également que puisque
cette instance avait été décidée par le CIMER du 9 décembre, il
n'y avait pas lieu d'en douter et qu'il fallait souhaiter qu'elle
soit rapidement mise en place.
A un syndicaliste, membre du
Conseil supérieur de la Marine Marchande, ayant fait remarquer
que cette instance aurait du être saisie pour avis, il a été répondu
par le vice-président que s'agissant d'une question de protection
sociale, cet avis n'était pas nécessaire. Mais cette instance
devant se réunir prochainement sera tout de même informée de cette
question.
Ayant de mon côté fait remarquer
que le Conseil supérieur de l'ENIM avait été prorogé pour 5 ans
par décret du 6 juin 2009, le même a répondu que ce décret se
trouvait abrogé par le décret statutaire du 30 août 2010.
Cette réunion informelle a été
suivie à l'étage supérieur d'une autre réunion rassemblant des
personnalités du monde maritime autour du Directeur de l'ENIM,
Michel Le Bolloc'h, qui part définitivement en retraite le 31
octobre. Au cours des discours d'usage en cette circonstance,
le départ contre son gré de Jean Panhaleux, directeur adjoint
qui s'était beaucoup investi dans l'Etablissement, a été également
annoncé, ce qui est très regrettable, en même temps qu'a été exprimé
le souhait qu' une affectation à la hauteur de ses compétences
lui soit rapidement attribuée.
Au terme de ces réunions, c'est
donc un grand sentiment d'amertume qui prévaut, avec au fond le
doute que ce qui est annoncé intervienne rapidement, et la crainte
d'un fonctionnement dégradé de l'Etablissement, si ce n'est pas
un coup sérieux porté à notre régime.
Jacques Schirmann
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